Il serait préférable, cette année, de ne pas dépenser de l'argent sur les pèlerinages, petit et grand, dans le but e soutenir l'économie nationale. Telle est la fatwa promulguée par Sheikh Yusuf Al-Qaradawi, président de l'Union internationale des savants musulmans.
Les Egyptiens, en effet, dépensent près de 2 milliards de L.E. par an pour effectuer ces rituels, le même montant que l'Egypte aurait besoin cette année pour répondre à ses nécessités financières.
«S’auto-imposer des contraintes pour relancer l'économie et surmonter la crise, c'est la récente initiative de l'écrivain Fahmi Howeidi dans le quotidien Al-Shorouk. Un appel qui a eu un écho retentissant dans la société.
En appelant les citoyens à réduire leurs dépenses inutiles et changer de mode de vie, cet appel a ouvert un débat coutumier sur la définition des choses inutiles et l’ampleur de cette austérité.
"Nous avons pensé que la révolution serait la lanterne magique qui mettrait fin à nos souffrances. Mais il faudra attendre de récolter les bénéfices du changement», suggère Iyad, 25 ans, journaliste.
Les chiffres donnent que l'Egypte a perdu à la suite de la révolution du 25 Janvier, 70 milliards de dollars en raison de la chute de la bourse, qui a fermé ses portes pour deux mois, sans compter les pertes dans le tourisme et les investissements, cependant, tout ceci semble être limité dans le long terme.