Les règles et bienséances du jour de Aïd Al Idhâ
Aïd Al Idhâ est une des deux fêtes principales musulmanes, en plus de Aïd Al Fitr. Selon Le Prophète (Salla Allahou Alaihi Wa Sallama) : « Toute nation a ses festivités et voici les vôtres. ». Les musulmans ne célèbrent aucune autre fête en dehors de Aïd Al Fitr et de Aïd Al Îdhâ. Selon Anas (Que Dieu Soit Satisfait de lui) : « Le Messager d’Allah (Salla Allahou Alaihi Wa Sallama) vint à Médine alors que les habitants de cette cité avaient deux fêtes. Durant ces deux jours, des défilés et des festivités avaient lieu. Le Prophète (Salla Allahou Alaihi Wa Sallama) interrogea les Ansâr (les musulmans de Médine) à ce propos. Ils lui répondirent qu’avant l’Islam, ils avaient l’habitude d’organiser des défilés durant ces deux jours de fête. Le Prophète (Salla Allahou Alaihi Wa Sallama) leur dit : « À la place de ces deux jours, Allah vous a choisi deux autres jours qui sont meilleurs, il s’agit de Aïd Al Fitr et de Aïd Al Idhâ» » (Rapporté par Abou Dawoud).
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La fête de Aïd Al Idhâ comporte un certain nombre de bienséances et de règles qu’il convient à chaque musulman de respecter :
Les règles du jour de l’Aïd :
1. L’interdiction du jeûne : Contrairement aux neuf premiers jours de Dhû Al Hijja, le jeûne est interdit le jour de l’Aïd. Dans un Hadith rapporté par Muslim du Prophète (saaws), il est interdit de jeûner le jour de l’Aïd, fête de célébrations et de festivités.
2. La priorité de la prière de l’Aïd : Les avis des savants sont partagés sur l’importance de la prière de l’Aïd. Les Malékites et les Chaféites attestent que c’est une « Sunnah Mu’akkada ». Les hanafites ainsi que le Cheikh Ibn Taymiyah disent que c’est une obligation. Alors que selon l’opinion des hanbalites, la prière de l’Aïd est « Fardh Kiféyah », c'est-à-dire de suffisance communautaire : Dès lors qu’un nombre suffisant d’individus s’en charge, les autres en sont exemptés.
3. Accomplir les prières surérogatoires : Il n’existe pas de prières surérogatoires à accomplir avant ou après le jour de l’Aïd. Le Prophète Mohamed (saaws) avait l’habitude de sortir le jour de l’Aïd et de faire deux rakâat sans les faire précéder ni suivre d’aucune autre prière. Ceci s’applique lorsque la prière est effectuée à l’extérieur. Cependant, quand on effectue la prière de l’Aïd dans une mosquée, les deux rakâat de salutation de la mosquée sont de rigueur.
Voici les quelques bienséances de l’Aïd :
- Faire Ghusl (le bain rituel) : Faisant partie des bonnes manières de Aïd Al Idhâ, le bain rituel avant de se rendre à la prière de l’Aïd selon la Sunna ;
- Faire le Takbir : Il s’agit d’une des plus grandes Sunnas relatives au Aïd. Selon Al Dâraqutnî, Omar (Que Dieu Soit Satisfait de lui) sortait le jour de Aïd Al Fitr ou de Aïd Al Idhâ, il s’efforçait de faire le takbir tout le long du chemin vers le lieu de prière et il continuait jusqu’à l’arrivée de l’Imam ;
- Porter ses plus beaux habits : Selon Jâbir (Que Dieu Soit Satisfait de lui) : « Le Prophète (Salla Allahou Alaihi Wa Sallama) avait une cape qu’il portait le jour de l’Aïd et le vendredi. ». Al-Bayhaqî a rapporté qu’Ibn Omar portait ses plus beaux vêtements le jour de l’Aïd, les hommes pouvaient alors porter les plus beaux vêtements qu’ils possédaient lorsqu’ils sortaient pour la prière ;
- Se féliciter mutuellement entre musulmans : Selon Jubayr Ibn Nufayr (Que Dieu Soit Satisfait de lui) : « Au temps du Prophète (Salla Allahou Alaihi Wa Sallama) lorsque les musulmans se rencontraient le jour de l’Aïd, ils disaient Taqabbal Allâhu minnâ wa minka (que Dieu Accepte nos bonnes actions et les vôtres).» (Rapporté par Ibn Hajar) ;
- Changer de chemin en revenant de la mosquée (ou du lieu de prière) : Jâbir Ibn Abdillah (Que Dieu Soit Satisfait de lui) a rapporté que Le Prophète (Salla Allahou Alaihi Wa Sallama) empruntait un chemin différent en revenant de la prière de l’Aïd (Rapporté par Al-Bukhârî).