L’argent utilisé dans l’accomplissement du Hajj
- Est-il vrai que le pèlerinage à La Mecque n’est obligatoire que si on dispose pleinement des moyens financiers pour l’accomplir ?
- Est-il indispensable que le pèlerin n’aie ni dettes ni prêts non remboursés ?
- Le pèlerin doit-il veiller à ce que les dépenses pendant le Hajj ou la Omra, proviennent de revenus licites et gagnés honnêtement afin d’obtenir la récompense et la rétribution de Dieu Tout Puissant ?
- Est-ce qu’un pèlerin peut accepter de se voir offrir son Hajj par une tierce personne alors qu’il a les moyens de le régler lui-même ?
Même si les réponses peuvent sembler une parfaite évidence pour certains, ces questions demeurent en revanche constamment posées. Des détails auxquels Go-Makkah, grâce à la Fatwa des grands savants islamiques, a tenté d’apporter une réponse.
Première question : Peut-on partir au Hajj avec de l’argent gagné de manière illicite ?
Il existe deux opinions sur cette question qui partagent les ulémas. La première avance que la dépense pécuniaire en elle-même n’est pas obligatoire pour assurer la validité du Hajj. Cette hypothèse est appuyée par deux arguments :
- Le premier argument avance que le Hajj accompli avec des moyens illicites est jugé valide mais que celui qui l’a accompli devra supporter le péché de cet acte illicite, étant donné que l’ordre et l’interdiction ne sont pas attachés l’un à l’autre.
- Le deuxième argument, avance que la dépense pécuniaire n’est pas exigée en elle-même. Elle est obligatoire uniquement pour les pèlerins qui viennent accomplir le Hajj en dehors des limites de La Mecque et ne concerne donc pas les résidents de la ville sainte qui eux, peuvent accomplir le Hajj sans avoir besoin de dépenser de l’argent.
La deuxième opinion, avancée par l’école hanbalite dit que le Hajj n’est valide que si les moyens financiers par lesquels il est accompli sont licites. Les hanbalites se basent sur le Hadith du Prophète (saaw) : « Allah est certes Bon et Il n’accepte que ce qui est bon »
Cette hypothèse est également appuyée sur ce Hadith du Prophète (saaws) : « Celui qui accomplit le Hajj au moyen de l’argent illicite » et dit : Lebbeyka Allâhoumma Lebbeyka (je réponds à Ton appel ô Allah ! Je réponds à Ton appel). Allah Tout Puissant dit alors : « Je ne réponds pas à ton invocation, Je ne t’accorde pas le bonheur et ton Hajj n’est pas accepté ».
Pour conclure, les avis restent partagés sur la question. Si la majorité des savants de l’Islam sont d’accord pour attester que si une personne fait ses rites correctement, on Hajj est considéré comme
valide mais il encoure cependant une punition le jour du Jugement Dernier car l’argent n’est pas licite. D’autres, par contre, jugent que le Hajj n’est pas valide dans ce cas la.
Dieu Tout Puissant dit :
وَتَزَوَّدُواْ فَإِنَّ خَيْرَ الزَّادِ التَّقْوَى. البقرة197
Le sens du verset : ﴾Et prenez vos provisions, mais vraiment la meilleure provision est la piété﴿ [El-Baqarah (La Vache): 197].
Deuxième question : Est-il permis de partir au Hajj avec des dettes ? Est-ce que le fait qu’un musulman ait des dettes non remboursées auprès d’autres personnes lui interdit d’accomplir le Hajj ? Doit-il demander une autorisation auprès des personnes qui lui doivent de l’argent afin que ses rites soient acceptés ?
Dans cette situation la, les savants sont d’accord pour attester que dans le cas où les prêteurs excusent la personne endettée et lui permettent d’accomplir le Hajj avant qu’il les rembourse, alors dans ce cas son Hajj est jugé valide et il n’y a rien qui en affecte l’authenticité.
Troisième question : Est-ce qu’un pèlerin peut accepter de se voir offrir son Hajj par une tierce personne alors qu’il a les moyens de le régler lui-même ? Son Hajj est-il valable dans ce cas la ?
Le Hajj est jugé valide dans ce cas la, même si on a les moyens de payer son propre pèlerinage et qu’on nous l’offre, l’authenticité n’est ici pas entachée.
Mais toujours est-il qu’il vaut mieux offrir le hajj à quelqu’un qui n’en possède pas les moyens.
Le savoir parfait appartient à Allah Tout Puissant.
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